Les cinéphiles se sont déplacés en grand nombre vers le Canal Olympia Midé pour assister à l’ouverture de la 11e édition du Festival de Film Emergence ce 2 novembre 2024.
Les années passent, et le festival Emergence ne cesse de se bonifier. Seize pays (Gabon, Niger, Mali, Bénin, Côte d’Ivoire, Gambie, Sierra Leone, Liberia, France, Allemagne, Madagascar, Cameroun, Angleterre, Burkina Faso, Gambie et Togo) participent à ce rendez-vous cinématographique incontournable de la capitale togolaise. La cérémonie d’ouverture, animée par l’artiste comédien Abawe, a été un véritable régal. Entre les blagues du présentateur et les répliques du public, l’ambiance était festive. Joel Tchédre, le Directeur du festival, a saisi l’occasion pour remercier les partenaires de l’événement. Il a également rendu hommage à ses proches collaborateurs et à ses parents qui ont cru en lui.
De son côté, le Directeur du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNCIA), Essohanam Koutom, représentant la ministre de la Communication, des Médias et de la Culture, a félicité les organisateurs du festival qui offrent une vitrine aux œuvres togolaises.
« Je voudrais saisir cette occasion pour adresser mes félicitations les plus chaleureuses au Directeur du Festival Emergence et à son équipe dévouée. Votre abnégation, votre passion, et votre travail acharné ont permis à ce festival de devenir bien plus qu’un simple événement culturel. Il est désormais l’un des rendez-vous cinématographiques majeurs du Togo qui transcende les frontières. Grâce à votre engagement, le Festival Emergence s’est affirmé comme une plateforme de visibilité pour les talents nationaux et un espace d’échange pour les créateurs d’ici et d’ailleurs », a-t-il déclaré.
Une programmation captivante
Le public, qui avait du mal à trouver de la place dans la salle du Canal Olympia Midé, n’a pas vu le temps passer. Les films au programme étaient tous captivants. Le Grin de Joel M’maka Tchédre a donné le ton de la soirée. Ce film de trois minutes raconte une réunion de beaux parleurs. Alors que le maître des lieux pensait avoir les histoires les plus impressionnantes, il fut surpris de découvrir que son invité se faisait passer pour le petit-fils de François et prétendait posséder le titre foncier de la France et de la Côte d’Ivoire.
S’en est suivi le film d’animation Toile de Papillon du Togolais Madina N’affale. Ativio, les morceaux de bois de Juliette Boucheney a suscité la curiosité de nombreux cinéphiles. Avec des effets sonores dignes de productions à grand budget et un mélange d’éwé, de mina et de français, ce film raconte l’histoire d’un enfant qui rêve, depuis son village, de devenir un grand pianiste. L’évocation de l’esprit de l’eau Mimi Water a rendu le film encore plus énigmatique.
La soirée s’est terminée dans la bonne humeur avec la projection du film Gazoua doit mourir de l’Ivoirien Fidèle Koffi. Le Festival Emergence se poursuit jusqu’au 6 novembre avec des ateliers de formation et des projections de films.